שיעורי הרב שלמה אבינר

משתמשי האתר היקרים! נשמח לתרומות ע"מ להמשיך את פעילות האתר ולשדרגה. תודה!

OU LE MOT "MESSIE" APPARAIT-IL DANS LA TORAH ?

מתוך שיעורי הרב שלמה אבינר

OU LE MOT "MESSIE" APPARAIT-IL DANS LA TORAH ?

Question : Les notions de "Délivrance", de "Messie", de "pérennité de l'âme après la mort", où apparaissent-elles explicitement dans le Pentateuque proprement dit ? Comment reconnaîtrons-nous le Messie ?

Réponse : 1. Essentiellement, la notion de "délivrance" est mentionnée au Deutéronome, Chapitre XXX : "Dieu reviendra alors avec ceux qui auront survécu et Il aura pitié de toi... Dieu t'accordera alors un bon surplus dans tout le travail de tes mains" (cf. op. Cit.). Explicitement, ce passage mentionne le retour à Sion et la Renaissance de la nation israélienne sur sa terre. 2. Comme corollaire – et non pas allusivement -, ce passage mentionne aussi le Messie comme principe qui va de soi : L'Eternel nous permet de réinstaller les Dispersés en Israël et d'actualiser l'époque glorieuse d'autrefois. Par conséquent, la Promesse divine est on ne peut plus claire, on ne saurait vivre dans notre pays que sous gouvernement israélien et non pas sous celui d'un autre peuple ; de plus, le gouvernement en question ne sera pas corrompu mais idéal et directement inspiré de la Thora, et c'est précisément par cela que se définit le Messie ou, pour citer Maïmonide : "Le Messie restaurera telle quelle la dynastie de David" ("Hilkhot Mélakhim" XI, 1). Même si, dans le passage qui nous occupe, le mot "Messie" ne figure pas explicitement, il s'impose néanmoins de lui-même comme indissociablement lié à l'idée de "Délivrance pleine et entière", ainsi que signale le grand Maître, en apportant à l'appui le passage précédemment cité. 3. On saura qui est le Messie d'après ce qu'il réalisera. Maïmonide donne quelques signes qui permettent de définir telle personne comme étant "considérée comme le Messie", même s'il n'y a pas certitude absolue et tant que les circonstances ne prouvent pas le contraire. Maïmonide signale également d'autres conditions qui sont "indubitablement intrinsèques au Messie". Est "considéré comme le Messie" : a) Celui qui gouverne sans partage le peuple d'Israël, c'est-à-dire le roi. b) Qui descend de David. c) Qui étudie convenablement la Thora. d) Qui applique les "Mitsvot" suivant la Thora écrite et orale. e) Qui gouverne la nation d'après la Thora. f) Qui fait la guerre à nos ennemis. Est dit "indubitablement Messie" : Celui qui mène à bien toutes les tâches ci-dessus mentionnées et, de plus, rassemble les Dispersés et reconstruit le Temple à l'endroit où il se trouvait et ce, bien entendu, dans le cadre de la Renaissance nationale (ibid. 4), enseignement tout entier appris de Deut. XXX. La pérennité de l'âme : Maïmonide puise son argumentation dans les enseignements de la Thora orale (cf. "Hilkot Téchouva" VIII, 1). Ce principe est un corollaire des versets qui parlent du châtiment après la mort comme : "Seul du sang de votre propre vie, Je demanderai compte" (Gen. IX, 5), Entendu par-là le coupable, après la mort. Dans "Le Kouzari", Rabbi Yéhouda halévi fait l'analyse suivante : Non seulement la Thora mentionne en tant que possibilité l'union avec l'Eternel, mais même la prescrit en tant que Commandement, comme il est dit : "Et vous qui êtes restés attachés à l'Eternel votre Dieu, vous êtes tous vivants aujourd'hui (Deut. IV, 4). Le verset enseigne que, même étant à l'intérieur du corps, nous pouvons nous unir à Dieu ; et bien que le corps soit effectivement une entrave, il permet néanmoins à l'âme de réaliser cette aspiration lorsqu'il a été suffisamment affiné, et, à plus forte raison, après la mort, puisque l'âme se trouve alors libérée de lui (d'après "Le Kouzari, V, 12). Certes, les entités abstraites ont perdu pour nous de leur évidence mais, lors du Don de la Thora, l'Immanence Divine, omniprésente, était vue de tous et, à cette époque, l'âme comme essentiellement indépendante du corps était une évidence ; à preuve, les Commandements qui interdisent de parler avec les morts, de les faire revenir etc. ; il y avait donc avec qui parler. Après la fin de l'époque prophétique et l'apparition des différents courants de pensée matérialistes d'inspiration saducéenne, ces évidences se sont estompées et ont été remises en question, de sorte que nos Sages ont dû mettre en exergue l'existence de "la vie après la mort". 5) La Résurrection des morts : Nos Sages ont donné des signes de son existence. Ici, il faut distinguer entre le "Monde des Ames", qui continueront à exister après la mort, débarrassées du corps et actuellement présentes comme incarnées corporellement, et le "Monde de la Résurrection", où elles s'incarneront dans des corps, plus tard, après la Résurrection. Suivant Maïmonide, le "Monde des Ames" est l'essentiel et le "Monde de la Résurrection" est temporaire : On renaîtra puis on mourra, l'âme sera reliée par le "fil de vie" au Monde des Ames. En revanche, d'après le "Raavad" et Na'hmanïde, le Monde de la Résurrection est l'essentiel et le Monde des Ames est provisoire jusqu'à la Résurrection, époque où on renaîtra pour vivre éternellement. Suivant la première approche, la Résurrection des morts est un corollaire de la croyance aux catégories de récompense et de châtiment ; essentiellement, cependant, le Bien se situe dans le Monde des Ames ("Hilkhot Téchouva VIII, 1), mais le corps recevra lui aussi sa récompense au monde futur puisqu'il a également travaillé au Culte Divin ; la Résurrection des morts est donc un corollaire de la croyance en "récompense et châtiment". Suivant la deuxième approche, la Résurrection des morts a pour origine l'idéal sublime de sanctifier le Nom Divin dans ce bas-monde et le Monde des Ames n'est que temporaire ; il a pour but de permettre aux âmes de s'affiner ; le Monde de la Résurrection reste l'objectif sublime du Culte de l'Eternel qui est pratiqué ici-bas. La Résurrection est un corollaire de "Sanctifie Ton Nom dans le monde comme on Le sanctifie en-haut dans les cieux" (Rituel des Prières ashkénazes, "Amida".)